Tournage du film "Max et les Ferrailleurs"
Lorsque Romy était passée entre les mains de son maquilleur,
Jean-Pierre Eychenne, et qu'elle arrivait sur le plateau dans sa petite
robe moulante, le ruban de velours noir autour du cou, elle irradiait.
Sa beauté était magique. Sautet lui fera porter un ciré noir serré à la
taille et cette image restera presque aussi mythique que celle de Morgan
dans Quai des brumes. Entre Claude Sautet et elle, il y avait
une telle osmose que leurs rapports parfois conflictuels faisaient très
vite place à la tendresse qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Et puis
Romy était Romy, angoissée, la sensibilité à fleur de peau, tantôt
heureuse et désarmante, tantôt malheureuse et émouvante, en quête d'un
bonheur que la vie se refusait à lui donner. Un jour, sur le plateau,
elle m'a tendu un verre de liquide transparent : "Tiens, tu as soif, tu
en veux ?..." Croyant boire de l'eau, je l'ai avalé d'un trait. La gorge
en feu, j'ai cru mourir :c'était de la vodka ! Je me suis vite aperçue
qu'elle avait parfois besoin de ce genre de remontant pour surmonter le
stress du tournage et, qui sait, peut-être celui de sa vie...
Quitte à avoir un père, autant qu'il s'appelle Gabin... de Florence Moncorgé-Gabin - 2003
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